Par Patrick Rakotomalala (Lalatiana PitchBoule)
Il y a 50 ans, à Saint Michel, on nous apprenait que nos ancêtres étaient gaulois, que les hirondelles et les cerisiers en fleurs décrivaient le printemps, que l’été signifiait la blondeur des champs de blé… que parler de l’automne c’était raconter les giboulées, les marrons et les feuilles rousses volant au vent … et que l’hiver voyait des enfants perdus sur des chemins enneigés. Et je n’ai compris que tardivement que c’était d’aberrantes bêtises éducatives. Nous apprendre les rizières et raconter l’histoire des royaumes de Madagascar aurait été peut-être plus approprié. Mais au bout du compte, aujourd’hui, 50 ans après, ce qui est fourni aux enfants malgaches est il toujours vraiment plus adapté ?
C’est le questionnement auquel m’a mené le plaidoyer pour l’édition malgache de Marie Michèle Razafintsalama rencontrée lors d’une conférence sur le thème du Don de livres. La présidente de l’Association des Éditeurs de Madagascar (A.Edi.M) qui voulait sensibiliser les acteurs de la solidarité de la diaspora, nous faisait toucher du doigt les effets pervers du don de livres qui pollue plus qu’il ne favorise le développement des savoirs de base.
On sait l’environnement socio-économique à Madagascar particulièrement délabré. Les fondamentaux sociaux ont le plus grand mal à être pris en charge par un État défaillant, qui voit 85% de ses fonds consacrés à l’éducation financés par les bailleurs. L’intervention solidaire à travers les associations de personnes et les ONGs locales ou internationales s’y avère de fait (malheureusement) indispensable.
Dans cette lutte contre la pauvreté, les réflexes s’éveillent naturellement sur des logiques de moyens « Donner, donner, donner … Il en restera toujours quelque chose ». On pourrait se réjouir de ces « pensées positives ». Mais il est patent qu’on se donne trop souvent bonne conscience à bon compte. Il est plus facile de donner au « pauvre un poisson » que de s’épuiser au « comment lui apprendre à pêcher ». Ici, en l’occurrence le don en général et le don de livres en particulier s’avèrent bien plus néfastes pour le pays cible de ces « générosités » que les donateurs ne l’imaginent a priori.
Une amie me faisait part il y a peu de sa frustration : « J’ai collecté 3 m3 de livres auprès d’écoles, de libraires, de dons d’amis pour les envoyer dans les écoles à Madagascar. Des livres neufs pour la plupart, qui évitaient le pilon ou véritablement achetés. Je les ai retrouvés pourrissants dans des cartons tout juste ouverts ». Il lui en avait coûté un peu plus de 2 000€ pour en assurer le colisage, l’expédition, le dédouanement… Et cet exemple n’est malheureusement pas exceptionnel. Mais allez lui expliquer que son altruisme n’était pas nécessairement bien placé. D’autant que si la grande masse de dons « inutiles » relèvent des ouvrages destinés aux premiers cycles, l’enseignement supérieur ne bénéficie pas d’autant d’attentions. Le don d’ouvrages pour le supérieur aurait pourtant un tout autre intérêt et impact.
Les statistiques import des douanes de 2014 caractérisent ainsi 524 tonnes de dons de livres (ONGs, Associations, congrégations, …), pour une valeur de 3,8 milliards d’ariary (soit 1 million d’euros). Le montant estimé des coûts de transport de ces dons de livres est estimé à quelque 2,4 milliards d’ariary (soit 660 000€) !!! Et selon une étude qui couvre la période 2003 à 2012, ces chiffres sont encore en croissance.
Garnir de livres venant de l’extérieur les bibliothèques d’écoles ou les bibliothèques communales malgaches est en fait une démarche qui relève des années 70. Alors même qu’on tentait une malgachisation de l’enseignement…. Curieuse aberration … Encore une. Mais ce système, qui diffuse des livres qui ne répondent pas aux besoins de la grande majorité des lecteurs, freine le développement de la lecture chez l’enfant et l’adolescent malgaches… On a exactement l’effet contraire de celui attendu !!!
D’autant que ce système de dons nuit gravement au développement de l’édition locale, d’une part, en saturant le marché d’une production venue de l’extérieur et, d’autre part, en offrant l’illusion d’une littérature de « qualité ». Fait aggravant, les libraires malgaches traînent des pieds quand il s’agit de vendre une production éditoriale locale jugée « oui, mais ça fait pas assez sexy dans les rayonnages » Et malgré un plaidoyer international, le système perdure faute de soutien de l’Etat pour l’enrayer.
La bibliodiversité malgache est pourtant une forme de diversité à préserver. Depuis 1960, l’édition malgache recense 5.150 livres édités, mais il n’y aurait en fait que 1.786 titres disponibles. Et 40% d’entre eux sont des ouvrages religieux. Et le tirage moyen d’une édition malgache reste de l’ordre de …500 exemplaires !!! .
Les données sont troublantes : 23.500 établissements primaires ont, parait-il, bénéficié de la bibliothèque minimale mise en place par le Ministère de l’Éducation en 2008. Mais en fait, faute de salle et de formation de bibliothécaires, très peu fonctionnent effectivement. Il n’y aurait ainsi que 700 bibliothèques fonctionnelles:.. 700 bibliothèques dont les livres neufs attendent sagement et joliment rangés dans les armoires. Et des 100 centres de lecture implantés en milieu rural, seuls 30 sont en fonctionnement. Et 80% des livres dans ces centres ruraux sont en … français…
On sait pourtant que le vocabulaire et les structures acquises lors de l’apprentissage du langage oral sont des fondations essentielles pour l’apprentissage de la lecture. Avec 92% de la population en dessous du seuil de pauvreté, un taux de scolarisation en primaire en baisse et 78% des jeunes vivant en milieu rural, l’enjeu est crucial qui rêve d’offrir l’apprentissage le plus étendu des fondamentaux en termes d’écriture. Mais sur une population majoritairement monolingue, il est évidemment aberrant de penser que les apprentissages de base puissent se faire en français. Apprendre à extraire la signification d’un texte est un savoir-faire complexe en lui-même. Et c’est parce qu’il s’agit d’apprentissages complexes que la lecture et l’écriture doivent représenter des activités naturelles. « Apprendre à lire pour lire » n’est pas intéressant pour l’enfant. Faut-il qu’il y trouve un intérêt… Et des références auxquelles il peut se raccrocher.
Reflet des errances de la gouvernance politique, les programmes d’acquisition des fondamentaux ont souffert de sempiternelles remises en question. Elles représentent elles-mêmes l’absence de vision et le manque de cohérences des politiques menées sur le plan économique et sur le plan social.
Les tergiversations de la langue officielle d’enseignement est, par exemple et en particulier, probablement l’un des facteurs aggravants du sous-développement du pays. Les tentatives de malgachisation ratée – parce que mal préparée, mal vendue, mal vécue, mal menée et malmenée – illustrent les démissions et les errances du passé. La langue officielle d’enseignement en primaire, généralisée en malgache pour le primaire en 2008, n’avait-elle pas fait l’objet de l’une des toutes premières décisions de la Transition en mars 2009 : à savoir, rétablir la primauté du français ? … Vous avez dit bizarre ?
Dans un pays où la langue officielle est double, le bilinguisme est de toute façon de mise. Mais l’apprentissage précoce et solide d’une deuxième langue ne peut évidemment se bâtir que si la maîtrise de l’écriture de la langue principale -celle qui est parlée à la maison- est strictement assise.
Les écoles privées en milieu urbain, répondant à la préoccupation des parents « mon enfant doit faire de bonnes études, donc il les fera en français pour aller le plus loin possible (y compris de l’autre côté de la mer) », leur offrent un enseignement qui privilégie le français en langue d’apprentissage de l’écrit. Cela instaure bien évidemment de nouvelles inégalités face au savoir. Une jeune fille qui m’est proche, venue en France finir ses études, m’avouait avoir appris à lire et écrire à l’école (privée) en français. Ses parents avaient eu les moyens de rester vigilants quant à sa maîtrise du malagasy … à travers la lecture de la bible. Mais si elle disait avoir beaucoup lu, elle me disait aussi n’avoir lu de manière quasi exclusive qu’en français… sauf la bible … faute d’une production en malgache visible, diversifiée, séduisante … y compris facile et accessible … comment dit on collection Arlequin en malgache déjà ? … C’est vrai, il n’y a plus de gares … C’est peut-être pour ça qu’il n’y a pas de romans de gare en langue malagasy.
Il n’est pas question ici de plaider pour l’abandon du français. La réelle maîtrise de deux langues, le bilinguisme est une vraie plus-value et une vraie force dans la mondialisation actuelle. Il serait temps d’en être convaincu. Mais il s’agit de plaider pour une production éditoriale locale forte. L’avenir du pays passera aussi par la plus grande bibliodiversité gasy, du livre d’apprentissage au roman d’aventures ou à l’essai en passant par le livre pour enfants.
La charte du Don du Livre de l’UNESCO énonce en particulier « La définition de tout programme de don de livres s’appuiera sur les principes généraux suivants : connaître et associer l’organisme partenaire à toutes les étapes du programme ; préférer la qualité à la quantité ; approfondir la connaissance des lectorats à servir ; encourager le développement d’une culture de l’écrit; dans le cas de donation en ouvrages neufs; collaborer autant que possible avec les éditeurs et les libraires des deux pays concernés et contribuer à la production locale d’ouvrages en soutenant la production artisanale d’ouvrages à faible tirage ; intégrer les livres locaux dans les dons pour soutenir le développement de l’édition locale et répondre aux besoins ; privilégier les dons en numéraire pour les associations locales afin de favoriser un achat local ; recourir à l’expertise des professionnels locaux pour la constitution du fonds pour une bibliothèque ; accompagner la formation des bibliothécaires dans la langue nationale, formation axée en priorité sur l’animation…
En bref, « généreux donateurs » : ne donnez plus de livres (ou à la rigueur destinés au supérieur) … Achetez, local en concertation stricte avec les acteurs locaux … ou sponsorisez l’édition locale.
Parce qu’au bout du compte, il s’agit encore et toujours d’une question plus générique quant à l’impact et à l’intérêt des « générosités » de l’extérieur. Si des logiques de survie nous bouleversent, le développement n’a pas tant besoin de générosité, que de respect. Et en l’occurrence le respect c’est « faire avec » et non pas « faire à la place de » …
Bien à vous tous …
Patrick Rakotomalala(Lalatiana PitchBoule)
PS : tous mes remerciements à Marie Michèle Razafintsalama, présidente L’Association des Éditeurs de Madagascar (A.Edi.M) pour cette information et pour ses données
PS : … Et le premier qui vient s’étonner d’un : « tiens un plaidoyer pour l’édition malagasy écrit en français » aura affaire à moi:-)
solofobls
19 octobre 2015
Merci beaucoup pour ce nouveau THEME ! Il était juste temps !
Votre Thème, il me semble évoque un très large champ de discussions et c’est VRAI qu’en ce qui concerne MADAGASCAR, tout est URGENT et il n’ y a pas un domaine sans que l’on puisse y révéler un TARE.
Pour ce qui est de PLAIDOYER pour l’Edition Malagasy, j’aimerai savoir tout d’abord qu’est ce qu’on devrait EDITER EN MALGACHE ? Est ce que nous avons les moyens pour ce FAIRE ?
Du temps de la PREMIERE REPUBLIQUE, l’Imprimerie Nationale éditait des revues comme MADAGACAR, une REVUE OFFICIELLE, peut-être, mais remplissait bien son système d’informations – Là, je me pose la question : Est ce que nos aîné(e)s étaient mieux sensés que nous ? En ce temps, il n’y avait pas encore beaucoup de moyens de communications ou d’informations comme maintenant, mais les gens qui y travaillaient, semblaient mieux connaître CE QU’ILS FONT par rapport à ce que l’on trouve actuellement sur différents sites ou autres journaux d’informations.
Sur le plan scolaire, nous, on était à La Sainte Famille, à l’Ecole des Frères et les livres qu’on y dispensait étaient pour la majeure partie des livres Edités à Madagascar jusqu’à la classe de Quatrième car en temps, l’enseignement était aligné à ce qui était fait en Afrique Francophone.
Actuellement, notre façon d’éditer s’aligne plus sur le système ANGLO-SAXON que le système français alors c’est patent que le système du LOBBYING à outrance s’instaure chez nous.
Malgré françafrique et franc-maçonnerie, tout ce qui concerne les éditions à Madagascar sont de facto DES PURS ‘COPIE-COLLER’ de ce qui se déverse dans les systèmes AMERICAINS et la plupart des RESPONSABLES se complaisent à se congratuler car les références s’alignent aux références US.
Regardez les TV et les INFOS – regardez les tenues des élèves qu’on essaie de monter par exemple, à l’université ACEEM, on montre les jeunes étudiants avec des parades à l’américaine.
Peut-être que ce je dis ici fait un peu MELI-MELO, mais il n’y a pas que le SYSTEME d’Edition – TOUT EST A RECONSTRUIRE à Madagascar, je dis TOUT !
Alors, est ce qu’on aura le temps d’y remédier ? Alors que partout ailleurs, les choses vont très vite, les menaces sont partout !
Dans ce BLOG, je vous aligne au même niveau que les déclencheurs d’alerte et je vous remercie beaucoup !
Mais je vous pose une question : EST CE QUE CELA SUFFIT-IL ?
pitchboule
19 octobre 2015
Hello Solofoniaina,
Ce n’est absolument pas suffisant … mais …
Vous connaissez la légende du colibri ?
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »
Soyons des colibris…
solofobls
19 octobre 2015
Oui Pitchboule !
Les colibris dévorent les insectes, particulièrement les mouches et les moustiques, mais on a toujours recours aux insecticides quand les mouches affluent en période des mangues !
Allons sur une terrasse et passer un petit temps par exemple au Bazary Be à Majunga quel colibri viendrai pour chasser les mouches ?
Trêve de plaisanterie, vous êtes un peu E.S. et Assange et c’est déjà mieux de votre part mais ce n’est suffisant car les élites (politiques, ) et les autres décideurs ne font que SAIGNER notre pays !
pitchboule
19 octobre 2015
Hi Solofo,
Pour vous rassurer, Je ne suis pas que E.S … 🙂
J’anime FACT Madagascar, fédération d’associations et d’ONGs qui interviennet sur Madagascar. Je leur apporte un support technique en recherche de fonds, réponse à appels à projet, et réalisation de projets (education, sanitaire, développement…)
J’anime avec une amie LCDM, qui est l’ONG de référence de lutte contre la drepanocytose à Madagascar.
Et je prends une part active dans l’organisation des premiesr Etats Généraux Mondfiaux de la Diaspora de Madagascar …
Par contre, je ne ferai pas de politique …
🙂
solofobls
19 octobre 2015
Dommage que je ne suis plus en France, on aurait mieux fait connaissance. Eh bien, je vous salue car chacun de son côté agit sans faire du bruit.
Moi par contre, je ne suis pas de votre niveau mais j’aide des familles nécessiteuses et je monte un truc pour aider des enfants de bas age et qui sont rejetés par des parents malgaches indignes.
ANDRIANIRINARIMANANA James Daniel
19 octobre 2015
Un grand bravo pour ce blog, il y a tellement de choses à faire pour le pays, essayons donc de continuer sur cette lancée.
solofobls
19 octobre 2015
J’ai pris la peine de lire et relire votre article et j’ai pris conscience de ce que voulez transmettre.
Je soulève ici quelques cas qui méritent aussi d’être inclus dans ce sujet.
Vous parlez d’édition oui !
Il y a éditions et éditions.
Le cas de la Société malgache d’édition des livres me fait rappeler qu’une fois j’étais allé dans sa librairie et j’ai pu constater que les livres ne sont plus à même de satisfaire la clientèle. J’ai discuté avec une dame et elle m’a ressorti qu’à peine ils arrivent à vendre alors que les coûts sont chers, très chers.
Face à cette situation, vous pouvez trouver dans tous les coins de la rue des petits vendeurs de magazine tels Le Point, Le Figaro, etc etc.
Mon constat revient toujours à la détérioration des termes de l’échange : tout ce qui se produit chez nous revient cher tant qu’on n’a pas de sponsors qui nous financent en Euros ou en dollars. Ceci est un problème concernant les pays développés et les pays sous développés.
Ma question est : Qu’est ce qui devrait suppléer à cette lacune ? L’Etat, toujours en déquilescence ?
Je soulève aussi le cas de certaines écoles à Tananarive où des enseignants exigent aux élèves d’avoir de compte FACEBOOK (Sic).
Quel intérêt trouvera-t-on dans la lecture alors, si les éditions sont supplantées par les nouvelles technologies d’informations ?
Je me rappelle bien quand on était en 6è et en 5è chez les frères, on nous obligeait à lire beaucoup de choses ; des lectures SAINES, et contrôlées. Certes, ces lectures étaient en français mais je puis assurer qu’on maîtrisait aussi bien le malgache que le français et dans une moindre mesure l’anglais.
J’étais en scolarité depuis la classe de douzième à la Sainte Famille et je me rappelle bien qu’on apprenais déjà la méthode BOUSCHER et aussi le malgache – cela ne m’a pas déplu pour autant. Actuellement, je peux me targuer de bien pouvoir converser en Malgache, en français ou en anglais et aussi en Russe sans pourautant me faire remarquer dans la rue comme la plupart de nos jeunes qui parlent malgache en roulant les RRR à la française.
Vous avez raison de soulevé le cas des DONS ; c’est presque à la mode.
Ratsiraka sous sa République, citait toujours, qu’il y a des aides qui nous aident à nous passer des aides. En Russie aussi Vladimir Poutine et La Douma ONT SORTI UNE LOI QUI interdit aux OGN d’être financés de l’extérieur. Car en matière de relations entre pays, presque toutes les aides ne sont jamais désintéressées.
Malheur à nous, pays pauvre comme Madagascar. A la rentrée scolaire de cette année, j’ai du inscrire un enfant de bas age de TROIS ans, que le Père a quitté pour une autre femme d’Andilamena ; cet enfant avec sa mère et son jeune frère de un que j’ai du accueillir par raison humanitaire et que je prends en charge car ils seraient perdus. cet enfant donc, je l’ai scolarisé dans une école française à Ambatovinaky. ZUT ! C’était CHER – TROP CHER ! Mais, je l’ai fait. Qu’est ce qu’on exigeait : des livres, des effets scolaires, à la façon des écoles en France. Même le livre des contes étaient exigés en Français.
En toute humilité, je me demande comme ils font TOUS LES PARENTS D’ECOLE car même ceux qui ont des enfants dans les Ecoles publiques triment beaucoup.
Là, je reviens à une de vos idées quand vous dites : ‘En bref, « généreux donateurs » : ne donnez plus de livres (ou à la rigueur destinés au supérieur) … Achetez, local en concertation stricte avec les acteurs locaux … ou sponsorisez l’édition locale.’
Mais vous avez vu la qualité des livres locaux ? Les écritures sont si petites tout d’abord, ensuite quand à la réalisation et les illustrations ? Les STères sont loin du feu !
alors quand je dis que ce n’est pas suffisant, ne vous FROISSEZ-PAS ! attendez demain pour me haïr !
(à suivre )
solofobls
20 octobre 2015
EARRATA : déliquescence au lieu de déquilescence. Merci !
solofobls
19 octobre 2015
Vous savez, c’est bien facile dire qu’il VA FALLOIR alors qu’en place (à Madagascar, il va devoir).
A mon sens, ce serait mieux que vous adressez vos CONSEILS chez les RICHES Propriétaires car ils sont locaux qui éditent des JOURNAUX quotidiens à Tananarive.
Vous savez, les temps actuels ne sont plus les mêmes qu’il y 3 ans ou quatre ans – Vous (sans cherchez à vous rabaisser, loin de là l’idée et n’en déplaise ) la DIASPORA vous êtes déconnectés de la Pure réalité quotidienne, vous n’êtes pas imprégnées de la réalité malgache et vous aimez dire CECI CELA comme si vous faites des discours !
C’est bien beau d’avoir une liste de ses engagements en matière d’organisme ou d’association mais tout cela serait VAINE tant l’impact ne sera même pas généralisée à toute Madagascar.
Je sais que vous faites beaucoup et que vous dépensez beaucoup ne serait-ce que votre matière grise pour ne serait-ce que dans les aréopages mais quant à l’efficacité, cela enrayerait-il les lacunes presque généralisées qui gangrènent le pays ?
J’aime votre dernière phrase quand vous dites que le développement n’a pas besoin de générosité mais de respect ; mais quel pays nous respecterait et avec quel moyen les obligerons-nous à nous respecter ?
Le colibri fait beaucoup de battements par minutes afin de pouvoir se maintenir quand il tête les fleurs et il faut INVESTIR BEAUCOUP de battements et si voulez : VENEZ – INVESTISSEZ VOUS LES DIASPORAS comme font celles des autres pays et investissez EN LONG ET EN LARGE. Les mots, on n’en a que faire – on a besoin d’argents alors COMBIEN OSERIEZ VOUS METTRE AFIN QUE l’on ne vienne plus frapper aux portes des FMI ou autre Banque Mondiale qui mettent en péril l’avenir de nos enfants avec les DETTES !
Mille mercis mon frère !
bekodiarana
27 octobre 2015
SUR L’ENSEIGNEMENT EN GENERAL :
L’un des crimes (je dis bien crime, car il y a eu préméditation !) les plus abominables que nos politiciens aient commis depuis 1972, c’était de malgachiser l’enseignement en évacuant manu militari l’enseignement du français, sans mettre en place une langue de substitution, l’anglais par exemple. C’était condamner au non-savoir quasi-irréversible la totalité des jeunes Malgaches qui fréquentaient les écoles et l’université. Pourtant, ça tombait sous le sens : les îliens ont et auront toujours besoin d’un outil de communication avec le monde : on ne peut pas vivre en autarcie !
Quand on était à la Fac en 1976, on en avait déjà subi les premières retombées : on suivait les cours en « frangache » avec des enseignants qui ne parlaient bien ni le français ni le malgache, à part les pointures comme Raymond Ranjeva naturellement. Le plus drôle, c’était ce prof de droit international privé russe qui parlait à peine le français. Il fallait d’abord corriger son français avant d’essayer de comprendre ce qu’il voulait dire. De surcroît, dans les copies, tout ce qui n’était pas éloge du socialisme était une attaque en règle contre l’Etat socialiste. Dans l’esprit, ça doit vous rappeler le dernier sujet du BEPC 2011 ?
Jusqu’à aujourd’hui, je rencontre encore des jeunes, y compris des universitaires, handicapés par la faiblesse de leurs connaissances du français. Ce n’est pas qu’ils soient bêtes ; c’est uniquement parce qu’ils ne maîtrisent pas l’utilisation du français, langue d’enseignement et de communication : c’est vraiment trop triste !
SUR L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN PARTICULIER :
sujet essentiel s’il en fût ! Moi non plus, (originaire des hauts-plateaux, un fait familial et historique contre lequel je ne peux rien !), je ne comprends, pour ainsi dire rien, quand mes frères et soeurs vezo, antandroy ou betsimisaraka se parlent dans leur dialecte. Est-ce une raison pour autant de ne pas faire l’effort de comprendre ?
L’autre fait historique qu’il faudra bien admettre, c’est que le malgache est une véritable langue, complexe mais unique et complète dans son fonctionnement. Nous devrions être fiers de pouvoir le parler et l’écrire.
Maintenant, il y a effectivement à réfléchir sur la façon de le développer. Certains s’y sont essayés avec la fameuse démarche d’enseignement des « tenim-paritany ». Le bilan ne semble pas avoir été concluant.
La politique désormais éculée de l’opposition ethnique n’a plus lieu d’être. La véritable question est plutôt d’ordre général. Je la poserais en ces termes volontairement provocateurs : « Présidents, Ministres et autres Grands Commis de l’Etat côtiers et merina de ces 55 années d’indépendance, qu’avez-vous fait de votre pays ? Où avez-vous mené et où voulez-vous conduire ce peuple malgache dont vous avez été et êtes aujourd’hui encore les représentants ? »
solofobls
31 octobre 2015
A mon sens, je pense que NOUS et OBLIGATOIREMENT, ceux qui ont aspiré à prendre les rênes du pouvoir, n’ont jamais eu, une vision PATRIOTIQUE de notre pays. Etant subjugué par le système colonial, notre enseignement, n’a été dirigé que pour faire des élites, qui ne servent qu’à servir la pérennisation de la domination de françafrique avec des reconnaissance comme FRANCS-MACONS, LION’S CLUB, ROTARY et cela se ressent dans toutes les couches où chacun essaie toujours d’être différent de l’autre alors qu’on est tous MALGACHES – Une histoire d’un pays MAL gâché !
solofobls
9 décembre 2015
TOUT COMPTE FAIT et après multes réflexions, je trouve que MADAGORAVOX est la seule SOURCE D’INFORMATIONS ALTERNATIVES valable pour MADAGASCAR.
Quand je regarde RT NEWS, SPUTNIK news ou ReseauInternational pour ne citer que ceux-là, ON Y TROUVE TOUTES LES INFORMATIONS JUSTES SANS INTOX AVEC DES ANALYSTES HONNETES comme Jacques SAPIR, Michel Collon, Paul Craig, Pepe Escobar etc etc…
Au fait, MADAGORAVOX est une PERLE que nous n’avons pas encore pu jusqu’à maintenant replacer à sa juste valeur.
Je plaide donc pour que MADAGORAVOX ait sa place dans toutes les chaînes de distribution et d’échange d’informations, accessible à tout le monde à MADAGASCAR SURTOUT !
MADAGORAVOX mérite sa place au niveau national et devrait être considéré par tous les malgaches comme une référence en matière d’INFORMATIONS.
Monsieur Patrick RAKOTOMALALA alias Lalatiana PITCHBOULE, ne restez plus dans la discrétion, osez franchir le pas car vous ne devriez pas douter de vous – VOUS AVEZ LA COMPETENCE, VOUS AVEZ LES MOYENS, défendez votre oeuvre , percez ! QUE DIEU VOUS PRESERVE !
helys
17 février 2016
Ireo voalazanao ireo ny antony lehibe tsy nandefasako mihitsy boky aty an-tanindrazana na dia efa tamin’ny taona 2002 aza no efa nitsangana ny Kolo Saina HELI’S MADAGASCAR izay miasa amin’ny alàlan’ny internet (vohikala sy FB maromaro) satria tsy maintsy ny eo am-potiny aloha no atao mafy orina amin’ny lafiny rehetra mba hafahana manangana zavatra matanjaka sy maharitra – sanatria, izany tsy midika velively fa manosi-tànana ny fianarana teny vahiny sy ny zava-misy aty ivelany, satria ilaina izany indrindra amin’izao taonandro izao. Mirary soa indrindra anareo,