Par Patrick Rakotomalala (Lalatiana PitchBoule)
Passé l’après midi à la COP21 sur l’espace Génération Climat… J’aurais aimé y passer bien plus de temps. Espace de rencontres, de découvertes et d’information d’une extrême richesse, avec partout des spécialistes et experts venus de partout.
Mais une grande perplexité en même temps….
Moi qui imaginais (stupidement, je l’avoue ) que le domaine du renouvelable relevait de préoccupations de doux rêveurs pétris d’environnementalisme… Moi qui croyais qu’il fallait se battre pour en assurer la promotion, je me suis trouvé tout bête confronté à la réalité : le domaine du renouvelable (solaire, éolien, biomasse, etc …) est désormais une préoccupation du gros business industriel qui, lui, ne traite que d’innovation, d’investissements, de rentabilité … L’image du renouvelable est désormais définitivement installée comme vecteur de croissance économique. Les politiques en faisaient un argument. Les industriels et le business en font une réalité. On le devinait derrière les jolis spots télé édulcorés d’EDF ou d’ENGIE .
Ce sera ptet bon pour le climat me direz vous … Mais les déséquilibres mondiaux ne vont probablement pas être au cœur des résolutions qui en sortiront… La preuve : des sujets fondamentaux en termes de lutte contre la pauvreté tels que la question de l’eau et de la préservation de l’eau ne semblent pas avoir été au cœur des discussions de la COP21. Il faut le savoir. Il faut le prendre en compte.
Et puis, les logiques économiques et de croissance sont telles, qu’on voit arriver de manière « inattendue » un pays qui a l’air de prendre à bras le corps sa mutation vers le durable … la Chine… Eh oui …
On se satisfaisait là aussi d’une imagerie d’Epinal « les chinois sont les plus grands pollueurs et ils ne se préoccupent que d’une production de masse qui s’appuie sur le charbon ». Certes … Mais aujourd’hui ils engagent à TRES GRANDE VITESSE un virage avec la conviction de retrouver dans ce virage les points de croissance qu’ils ont perdus. Certains risquent d’être très désagréablement surpris, en Occident, de se voir supplanter tant en termes de compétences que de marchés.
Et quand, chez nous, d’aucuns rêvent encore de richesses « incommensurables » en énergies fossiles (mais sont elles seulement atteignables ?) dans les tréfonds des Nosy Kely, on se dit qu’on est déjà et encore en train de prendre un train qui s‘est arrêté en marche … énoncer « Le fossile est l’avenir » n’est pas qu’un oxymore … C’est une immense erreur de vision …
Bien à vous tous
solofobls
3 décembre 2015
Tout compte fait, au vu de ce que vous avez écrit, je crois comprendre que chaque pays devra prendre des mesures idoines concernant ce réchauffement planétaire. COP21 voudrait conclure, en quelque sorte, à limiter le réchauffement planétaire de 2 degrés au maximum par rapport à l’époque préindustrielle.
Mais, rappelons-nous que les Etats-Unis qui émettent 36% de pollution dans le monde, n’ont pas ratifié les accords de KYOTO. Par ailleurs, les autres pays se fichent car ils ne veulent pas que des mesures prises à l’encontre des effets de serres, n’affectent leurs développements économiques et industriels – la preuve, les conférences débats de Copenhague ont échoué.
Paris pourra-t-elle influencer alors cette fois-ci ?
Vous dites vous-mêmes que ce sont surtout les POLITIQUES et les BUSINESS qui se montrent bien plus préoccupés.
Pour nous Malgaches et pour MADAGASCAR, en particulier, les VRAIES SOLUTIONS à NOS PROBLEMES, c’est en NOUS-MÊMES.
Mais noblesse oblige ! Il faut participer comme tout le monde (moutons de Panurge), ne serait-ce que pour tenir les chandelles !
Mais nos élites dorment ! A Madagascar, la volonté manque cruellement chez les gens qui ont la capacité d’apporter des solutions pour nous malgaches. Je crois DUR COMME FER que si nous malgaches voudrons résoudre nos problèmes, nous y arriveront mais hélas : CHACUN A SES LUNETTES QU’IL RETOURNE SELON L’OBJET et nos politiciens montrent l’exemple en retournant facilement leurs vestes au lieu d’être des RESPONSABLES.